Peur sur l’élection. Au moins trois candidats à la présidentielle, François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen avaient été avertis dès la semaine dernière des risques d'attentat pesant sur eux, et les photos des suspects avaient été transmises à leur service de sécurité. Alors que la dirigeante frontiste doit tenir un meeting mercredi à 18 heures au Dôme de Marseille, la sécurité autour d’elle a été largement renforcée.
Deux fouilles. La grande soucoupe de ferraille du Dôme devrait avoir pour l'occasion des allures de bunker. Devant le bâtiment, une vingtaine de blocs de bétons vont être disposés, ainsi qu’une première rangée de barrières où seront contrôlés les sacs du public. Puis, un deuxième contrôle aura lieu en rentrant dans la salle du meeting. Une sécurité assurée par le personnel du Dôme, épaulé par le service d’ordre du FN, sans oublier les cars de CRS, et les policiers en civil prêts à intervenir en cas d'urgence.
Un "triangle" de protection. À cet impressionnant dispositif s’ajoutent les gardes du corps de la protection des personnalités. Ils seront particulièrement attentifs, explique Pierre-François Degand du syndicat Alliance : "Il y a toujours un triangle autour de la personnalité, qui permet d’intervenir très rapidement, c’est-à-dire que l’on est au plus près. Avec ce qui se passe actuellement, les collègues vont resserrer le triangle pour être à une demi-seconde de la personnalité'.
Dimanche, une militante Femen, bouquet de fleurs à la main, avait pu monter sur la scène du meeting de Marine Le Pen au Zénith de Paris. Au FN, vu les menaces qui planent, tout le monde le sait : ça aurait pu être bien pire.