L’accueil a été républicain et chaleureux. Marine Le Pen était lundi dans les Alpes-maritimes pour une visite symbolique sur les lieux de l’attentat du 14 juillet à Nice, puis pour une étape à la frontière franco-italienne, à Menton. La candidate du Front national y a notamment visité, sans caméras ni micros, un poste de police aux frontières, comme l’avait fait avant elle François Fillon.
La maîtrise des frontières. Marine Le Pen, pour qui rien n’est fait pour limiter le risque d’attentat, a une fois de plus promis, si elle est élue, de reprendre possession des frontières et de mettre fin à Schengen. "Nous avons payés, hélas, pour savoir que nos frontières sont poreuses et notamment pour ceux qui souhaitaient commettre des attentats et qui ont réussi pour un certain nombre d’entre eux. Bien sûr, il y a un lien", a déclaré la fille de Jean-Marie Le Pen. "La maîtrise des frontières est l’une des conditions sine qua none de la lutte contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme qui en émane".
"Elle est sincère". À Nice et Menton Marine Le Pen a donc répété ses fondamentaux devant un parterre de journalistes, rendant pratiquement impossible tout contact avec des sympathisants peu nombreux, mais séduits. "Quand elle parle c’est franc, c’est cohérent. Elle est sincère", estime Stéphane. "Je pense que au niveau de la sécurité il faut reprendre les choses en main. Je viens souvent acheter des cigarettes ici et il y a pas mal de clandestins qui passent. Pour la sécurité générale, on n’est pas trop tranquille".
Une inquiétude qu’a su capter Marine Le Pen qui, tout au long de son déplacement, a insisté sur la responsabilité des gouvernements de gauche et de droite qui se sont succédé au pouvoir.