Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a présenté lundi à New York son projet pour "rassembler les Français", cherchant à se différencier en douceur du candidat Manuel Valls.
Macron refuse toujours la primaire. L'ex-ministre de l'Economie de François Hollande est à New York depuis dimanche pour son premier déplacement à l'étranger depuis l'annonce de sa candidature. Interrogé sur la candidature à la primaire de gauche du Premier ministre Manuel Valls, Emmanuel Macron a répété qu'il se refusait lui à participer à cette primaire pour ne pas "se retrouver coincé par l'organisation actuelle des partis". Tout en soulignant vouloir rester "bienveillant" avec ses adversaires, il a souligné qu'il n'avait "jamais, pour (sa) part, dit qu'il y avait deux gauches irréconciliables".
"Rassembler les Français". "Mon but est de rassembler les Français autour d'un projet commun", a-t-il dit, "qu'ils soient qui de gauche, qui du centre, qui de droite, qui de la société civile, et qui ne se reconnaissent pas dans le jeu politique actuel". "Si je n'avais pas eu de désaccords, que j'ai assumés dès le début, pour réformer davantage sur le champ économique et social, pour avoir une autre réponse aux attentats, en m'opposant à la déchéance de la nationalité, et en promouvant une politique européenne plus ambitieuse, je n'aurais pas quitté le gouvernement ni créé le mouvement 'En Marche !'", a-t-il ajouté.
Demande de fonds pour la campagne. Dix jours après la sortie de son livre Révolution, la visite d'Emmanuel Macron à New York a aussi été l'occasion de présenter son projet à la communauté française - environ 50.000 électeurs à New York - et de solliciter des fonds pour sa plateforme de financement participatif. Puisqu'il ne compte pas d'élus, le mouvement "En Marche !" dépend uniquement de financements privés, plafonnés à 7.500 euros par personne, a-t-il rappelé.