Une véritable claque électorale pour Les Républicains. Le premier tour de la présidentielle et les résultats de Valérie Pécresse, en dessous de 5% des suffrages exprimés, est très bien illustré par le piètre score réalisé dans les Alpes-Maritimes. Un département pourtant fief historique de la droite, Nicolas Sarkozy y avait fait de très gros scores en 2007 et en 2012. Pourtant, à peine 5% des électeurs ont choisi dimanche Valérie Pécresse. Rencontre à Nice avec d'anciens militants des Républicains qui ont préféré cette fois voter pour Emmanuel Macron.
Pour beaucoup d'anciens adhérents ou sympathisants, comme Céline, la chute de la maison LR était programmée. "Aujourd'hui, je me retrouve plus chez Macron que chez Pécresse, et le score me donne raison. Nicolas [Sarkozy] a bien fait de pas la soutenir et j'attends maintenant qu'il soutienne Macron, qu'il ait un petit mot", espère-t-elle au micro d'Europe 1.
L'échec de Pécresse, également celui de Ciotti ?
En désaccord avec le virage très à droite pris par sa famille politique, et notamment Éric Ciotti, Hervé, qui a été encarté au RPR, à l'UMP et aux Républicains, a suivi la ligne de Christian Estrosi, soutien d'Emmanuel Macron. "Monsieur Ciotti a quand même des idées assez extrémistes et c'est peut-être compliqué de convaincre les gens de droite comme nous, qui sont restés avec des vraies valeurs, aussi bien de droite que de raison", explique-t-il. L'échec de Valérie Pécresse, c'est également l'échec d'Éric Ciotti ? Le Niçois le pense, "parce que quand on appelle au deuxième tour à vouloir voter Éric Zemmour, je pense qu'on ne peut récolter que ce que l'on sème".
Selon lui, "monsieur Macron est arrivé à rassembler aussi bien la droite que la gauche" : "Aujourd'hui, on se ressemble plus avec lui, et derrière cette équipe qui est quand même composée de personnes de droite." Le président sortant Emmanuel Macron arrive d'ailleurs en tête à Nice, ainsi que dans les deux grandes autres villes du département, Cannes et Antibes, pourtant administrées par des maires LR.