Alors que le premier gouvernement du quinquennat Macron doit être dévoilé mercredi après-midi après un report de 24 heures, il ne faut surtout pas, pour les candidats à un ministère, oublier son portable. Et selon qu'il s'agira d'un poste régalien ou d'un secrétariat d'État, ils auront un appel soit du président de la République, soit de son Premier ministre.
Constituer une équipe ministérielle au plus vite. Mais il ne faut pas s'emballer pour autant : tant que le secrétaire général de l'Élysée n'a pas officiellement proclamé le gouvernement, rien n'est fait. Il y a eu des gens qui ont reçu ce fameux coup de fil et dont le nom n'est jamais sorti. Certains ex-ministres, comme Roselyne Bachelot, expliquent que ce moment peut être difficile, surtout la première fois, car personne ne vous explique comment ça va se passer, et notamment qu'il faut constituer une équipe au plus vite. C'est un saut dans le grand bain dont Frédéric Mitterrand a d'ailleurs fait les frais à la Culture.
"On patauge un peu". "Je n'avais pas l'expérience du ministère. Quand on arrive, c'est constituer le réseau de ses collaborateurs qui est le plus compliqué. Tout le monde court partout pour essayer de trouver ses propres collaborateurs. On pose beaucoup de questions au personnel politique présent qui essaie chaque fois de nous présenter les candidats préférés. Vous ne savez pas si c'est ceux-là que vous voulez, donc on patauge un peu", explique au micro d'Europe 1 l'ancien ministre de la Culture.
Le "dossier ministre". Enfin, côté passation, c'est une machine administrative malgré tout totalement rodée. Chaque ministre reçoit un appel des équipes précédentes pour caler l'heure de la passation de pouvoir, et régler des questions pratiques : est-ce qu'on envoie un chauffeur, une voiture, des agents de sécurité ? Enfin, le ministre sortant va remettre à son successeur le fameux "dossier ministre" : un pensum de plusieurs centaines de pages, comme le raconte Dominique Bussereau, censé faire la transition lors de l'entrevue de passation. Les dossiers politiques eux, auront déjà été passés à la broyeuse…