Macron 3:16
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Manon Fossat , modifié à
Emmanuel Macron s'adressera ce vendredi soir aux Français depuis l’Élysée pour les ultimes vœux de ce quinquennat. Un passage obligatoire pour les chefs d'Etat. Invité dans "Europe Midi" vendredi, Bernard Sananes, le président du cabinet de conseils Elabe, a analysé à quoi pourrait ressembler le discours du président.
INTERVIEW

À quelques heures du passage à 2022, Emmanuel Macron fait le bilan. Il a en effet publié une vidéo rétrospective de l'année écoulée avant d'adresser ce vendredi soir ses vœux aux Français depuis l'Élysée, les derniers de son quinquennat. Emmanuel Macron, qui n'est toujours pas officiellement candidat à sa propre succession.

Rassembler une société divisée

Invité dans Europe Midi vendredi, Bernard Sananes, le président du cabinet de conseils Elabe, a analysé à quoi pourrait ressembler le discours du président, en pleine flambée des cas de coronavirus. Selon lui, cet exercice classique sera d'abord l'occasion pour le chef de l'Etat de rassurer. "Cela veut dire montrer que l'épidémie est sous contrôle, ce qui sera difficile. Expliquer notamment la cohérence des mesures alors qu'un débat se rouvre sur celles-ci. Et puis il faudra rassembler au moment où la société apparaît extrêmement divisée", a-t-il affirmé. 

"Mais cette année ce qui sera difficile pour le président de la République, c'est qu'en général, quand on fait des vœux, on veut se projeter sur l'année qui vient. Et aujourd'hui, cette projection est tout simplement impossible. Comment se projeter alors qu'on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait dans un mois ou deux ? Il aura du mal face à une société qui est extrêmement fatiguée, extrêmement lasse, extrêmement inquiète et qui ne voit pas le bout du tunnel", a poursuivi Bernard Sananes.

La barre "encore plus haute cette année"

Et cette pandémie est justement favorable d'une certaine façon à l'exécutif selon le président d'Elabe. "La cote de confiance du président de la République est assez stable sur l'année. Il y a des oppositions et des débats mais il n'y a pas le sentiment d'une alternative. Et d'ailleurs, c'est tout l'enjeu ce soir aussi pour Emmanuel Macron et pour les prochaines semaines : montrer que le 'en même temps', c'est-à-dire la priorité à la santé tout en préservant l'économie ou l'école, est la moins mauvaise solution possible."

Toujours est-il que d'après lui, il sera très difficile pour le chef de l'Etat d'aborder d'autres sujets que de la crise sanitaire. "Comment, par exemple, parler ce soir de la présidence française de l'Union européenne alors que les Français alternent entre tests, troisième dose, voire demain quatrième dose ?", a-t-il interrogé. C'est déjà compliqué quand vous êtes candidat à un second mandat, mais d'un exercice traditionnellement complexe, cette année, la barre est encore plus haute."