Benoît Hamon, candidat à la primaire initiée par le PS, a tenu dimanche à Saint-Denis son premier meeting, en déclarant se mettre "au service de l'unité et du rassemblement de la gauche".
400 partisans réunis. "Je me mets au service de l'unité et du rassemblement de la gauche", a affirmé l'ancien ministre de l'Education, au terme d'un discours de près d'une heure et demi, salué par les applaudissements nourris de quelque 400 de ses partisans réunis dans un ancien site industriel converti en lieu événementiel, L'Usine. Fustigeant l'effacement du clivage entre la gauche et la droite, et rejetant l'idée selon laquelle les gauches seraient "irréconciliables", une idée de Manuel Valls, Benoît Hamon a estimé au contraire que "jamais un programme commun de la gauche n'a été si facile, ne serait si facile à écrire".
"Jamais les convergences n'ont été aussi fortes". "Si l'on prend la peine d'écouter ce que les gens disent, on mesure que dans les programmes des écologistes (...) des communistes (...) des socialistes (...) de la gauche citoyenne et social, jamais les convergences n'ont été aussi fortes: sur le modèle de développement à adopter (...) sur la VIe République (...) sur l'école (...)sur l'Europe", a souligné le député des Yvelines, qui a œuvré à des convergences rouges-roses-Verts à l'Assemblée, notamment à l'occasion du débat sur la loi Travail.
À Saint-Denis,Benoît #Hamon et sa garde rapprochée (Juanico, Hanotin, Vérob). "On va gagner parce qu'on doit gagner" pic.twitter.com/mCetAAh1ek
— Mathilde Siraud (@Mathilde_Sd) 28 août 2016
Piques à Montebourg. "Je veux ici rappeler mon hostilité à l'exploitation des gaz de schiste et mon engagement à réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique", a affirmé Benoît Hamon, dans le souci transparent de se distinguer d'Arnaud Montebourg, lui aussi candidat à la présidentielle. Chantre de "l'unité de la nation et du rassemblement des Français", Benoît Hamon a une nouvelle fois vivement critiqué l'interdiction dans certaines communes du burkini et l'attitude de l'exécutif dans cette polémique. "Mais comment un Premier ministre issu de la gauche a-t-il pu se retrouver ainsi désavoué en compagnie des Ciotti, Estrosi, Sarkozy, sans oublier l'armada Le Pen ? Et ceci sans que jamais François Hollande n'y trouve à redire, sauf une déclaration, 'ni provocation ni stigmatisation'".