Il y aura bien un procès pour fraude fiscale pour Patrick et Isabelle Balkany, soupçonnés de ne pas avoir déclaré plusieurs millions d'euros en dissimulant ou en sous-évaluant une partie de leur patrimoine. En plus d'un moulin en Normandie et d'un riad au Maroc, le couple possédait aussi une superbe villa à Saint-Martin. Celle-ci aurait été acquise via une société du Liechtenstein, Real Estate French West Indies, dont l'ayant-droit réel serait Isabelle Balkany. Selon l'intéressée, la villa aurait été obtenue via un héritage familial, ce dont doutent les enquêteurs. Europe 1 est allé faire le tour du propriétaire.
Une villa saisie par la justice. Le long du mur blanc qui entoure la villa, des palmiers, abattus par la tempête Irma, jonchent le sol. L'intérieur de la propriété, baptisée "Villa Pamplemousse", a retrouvé son luxe d'avant. La piscine est remplie, le gazon fraîchement tondu. Quelques ouvriers terminent de repeindre les fenêtres de la maison du gardien. Cette villa, estimée à 3 millions d'euros, a été saisie par la justice, puis vendue à un riche industriel italien, pour éponger les dettes du couple et encaisser la différence. "Nous avons acheté la maison, et l'argent est allé au tribunal de Paris. Il a servi à payer tous les employés", ajoute le nouveau propriétaire.
La justice soupçonne les Balkany d'avoir utilisé cette maison afin de dissimuler des montages financiers.
Les anciens voisins de Donald Trump. Mais dans ce quartier très huppé, protégé par des gardes armés et en gilets pare-balle, l'histoire sulfureuse de la Villa Pamplemousse ne choque pas grand monde. Tous les regards sont dirigés un peu plus bas, sur la plus grande villa, la seule ayant un accès direct à la plage et dont le prix ne cesse de baisser car elle ne trouve pas preneur : celle du président américain, Donald Trump.