Accompagné de son successeur Emmanuel Macron, François Hollande a prononcé son dernier discours du quinquennat.
"Cher Emmanuel Macron, je suis heureux de votre présence ici pour cette cérémonie. Vous avez voulu y participer, comme pour continuer le devoir de mémoire." C'est par ces mots que François Hollande a commencé son discours, mercredi 10 mai, pour la cérémonie de la Journée nationale des mémoires de l'esclavage, des traites et de leurs abolitions.
Conseil à Macron. Peu avant, le chef de l'Etat sortant et son successeur ont déposé une gerbe devant la stèle dédiée aux esclaves des colonies françaises. La cérémonie s'est poursuivie par une série de discours. François Hollande en a profité pour glisser un message à son ancien ministre de l'Economie : "Contre l'indifférence, les communautarismes et les obscurantismes, il y a encore beaucoup à faire monsieur le président".
"Nécessaire de faire la paix". Rappelant le message fort et d'universalisme de cette journée commémorative, jugeant "plus que jamais nécessaire de faire la paix des mémoires". "Il vous revient maintenant, cher Emmanuel, de porter ce message, ici en France et partout dans le monde", a-t-il poursuivi à Emmanuel Macron, qui n'a pas pris la parole.
"Ce 10 mai prend un caractère symbolique". François Hollande a par ailleurs rappelé que son mandat touche à sa fin. "C'est la dernière fois que je participe en tant que président à cette cérémonie au jardin du Luxembourg. En ce 10 mai 2017, ce rassemblement prend un caractère symbolique. Ce 10 mai 2017 vient après une élection où les Français ont affirmé leur attachement à la République, marqué leur adhésion à des valeurs fondamentales", a poursuivi le chef de l'Etat.
Deuxième commémoration ensemble. "Depuis plusieurs semaines, de nombreux pays avaient les yeux tournés vers la France. Car la France incarne un idéal, un mode de vie, une culture, un message qui a été porté plus tôt qu'ailleurs", a rappelé François Hollande. C'est la deuxième fois que les deux hommes se retrouvaient depuis le second tour de l'élection présidentielle, après la commémoration lundi à l'Arc de Triomphe, à Paris de la capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945.