L’élection de Donald Trump sème le trouble parmi les défenseurs de l’environnement. Le futur président américain, climato-sceptiques assumé, a déclaré pendant sa campagne vouloir revenir sur l’accord de Paris et supprimer tous les financements américains des programmes des Nations unies sur le réchauffement climatique. Des positions qui inquiètent fortement Ségolène Royal.
"Un retrait des États-Unis, qui représentent 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), serait symboliquement très grave. Depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992, c’est la première fois dans l’histoire des négociations sur le climat que le leader d’un grand pays affirme aussi violemment son climato-scepticisme. C’est une rupture", a déclaré la ministre de l’Environnement dans le Journal du Dimanche, dimanche matin.
"Les enjeux économiques peuvent contrer cette tentation." Ségolène Royal s’est également inquiétée d’un retour de la future administration américaine sur les promesses américaines. "Sans dénoncer formellement l’accord, l’administration américaine pourrait en effet mener des politiques contraires aux objectifs fixés à Paris en ne respectant pas ses engagements sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre", s’est alarmée Ségolène Royal.
"Mais les enjeux économiques peuvent contrer cette tentation. Lisez l’appel lancé à Donald Trump cette semaine par des centaines de grandes sociétés américaines pour qu’il respecte l’accord de Paris…", a rappelé la ministre de l’Environnement.