Plus de six mois après son déclenchement, l’affaire Benalla continue de poursuivre l’Elysée. Notamment parce que l’ancien chargé de mission en poste au palais présidentiel a continué de profiter de ses passeports diplomatiques pour effectuer une vingtaine de voyages après son licenciement. "Qu’il y ait des dysfonctionnements, à l’évidence", a admis sur Europe 1 Benjamin Griveaux, dimanche, à la veille de la reprise des auditions au Sénat dans le cadre d’une enquête parlementaire.
"Une réorganisation des services à l'Elysée". "Il y a eu des dysfonctionnements à l’Elysée. C’est ça qui a appelé la réorganisation des services que le président de la République a mise en place", a déclaré le porte-parole du gouvernement. "Ça prend un peu de temps. Vous avez 900 personnes, il y a des habitudes qui sont très anciennes. Mais que la réorganisation des services puissent se mettre en place, c’est à mon avis indispensable."
"Insupportables et incompréhensibles pour les Français". Benjamin Griveaux compte aussi sur la justice, alors qu’Alexandre Benalla a été mis en examen vendredi soir, précisément pour utilisation abusive de ses passeports diplomatiques. "Il y a une mise en examen qui permettra aussi au juge et à l’autorité judiciaire de se faire son avis et de dire les responsabilités des uns et des autres, qui permettront que ces dysfonctionnements n’arrivent plus", a-t-il assuré. "Parce que ces dysfonctionnements. Ils sont insupportables et incompréhensibles pour les Français.