Affaire Benalla : l'enquête élargie à la diffusion d'extraits de la videosurveillance sur Twitter

Alexandre Benalla indique que l'Élysée a essayé de "diffuser" et de "fournir" les images "à des gens".
Alexandre Benalla indique que l'Élysée a essayé de "diffuser" et de "fournir" les images "à des gens". © Capture d'écran YouTube
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avec AFP , modifié à
La justice va enquêter sur les fuites des images montrant Alexandre Benalla malmenant deux jeunes personnes, le 1er mai dernier. L'ancien proche d'Emmanuel Macron reconnaît les avoir transmises à l'Élysée.

Le juge d'instruction chargé de l'affaire Benalla va enquêter sur la diffusion sur Twitter d'extraits de la vidéosurveillance montrant la désormais célèbre scène de la place de la Contrescarpe où Alexandre Benalla malmène deux jeunes gens lors d'une manifestation, a appris l'AFP par le parquet de Paris.

 

"Recel de détournements d'images". Cette décision intervient au lendemain d'un article de Mediapart montrant notamment "une copie d'écran d'un compte Twitter publiant une image extraite" de la vidéoprotection de la ville de Paris, a indiqué le parquet. Sur le compte en question, @FrenchPolitic, la photo de profil reprend le logo du parti présidentiel En Marche !

Le parquet de Paris a pris un réquisitoire supplétif pour étendre l'enquête du magistrat aux faits de "recel de détournements d'images issues d'un système de vidéoprotection, et recel de violation du secret professionnel", commis entre le 18 et 20 juillet, a annoncé le parquet de Paris.

Qu'a fait l'Élysée avec les images ? D'après Mediapart, plusieurs comptes Twitter soutiens du mouvement d'Emmanuel Macron ont diffusé jeudi 19 juillet les images de la vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe avant de les effacer. Jeudi, dans un entretien au Monde, l'ex-chargé de mission du président, notamment mis en examen pour "violences en réunion" a reconnu avoir transmis une copie obtenue sur CD de ces images "à un conseiller communication" de l'Elysée.

Une copie qu'il n'a pas "demandée" et qu'il n'a pas visionnée, affirme-t-il. A-t-il demandé ensuite au service communication de l'Elysée ce qu'il avait fait de la vidéo ? : "Je crois qu'ils ont essayé de la diffuser et de la fournir à des gens, pour montrer la réalité des faits".