Le Premier ministre Édouard Philippe, dont les députés d'opposition réclament la présence à l'Assemblée pour s'expliquer sur l'affaire Benalla, "continue son agenda", en déplacement sur le Tour de France. "Le Premier ministre continue son agenda. Il est sur le Tour", a indiqué Matignon, qui précise que le Premier ministre devrait s'exprimer devant la presse après l'arrivée de la 13ème étape de la Grande Boucle, prévue vers 17h30 à Valence. Lors de cette étape, l'hôte de Matignon a pris place à bord de la voiture du directeur de la course Christian Prudhomme, n'effectuant aucun commentaire sur la polémique et préférant louer les coureurs : "des héros, des forçats de la route".
#TDF2018 Le Premier Ministre Edouard Philippe est présent sur cette étape @EPhilippePMpic.twitter.com/Lrw9kG0Y0E
— France tv sport (@francetvsport) 20 juillet 2018
Cette présence sur le Tour pourrait exaspérer encore un peu plus l'opposition. En effet, les députés des groupes d'opposition ont réclamé tout au long de la journée de vendredi la venue en séance du Premier ministre au sujet de l'affaire, multipliant rappels au règlement et demandes de suspension de séance lors de l'examen du projet de loi de révision de la Constitution.
"Une situation de blocage" pour LR. "Selon l'article 49 de la Constitution, le gouvernement est responsable devant le Parlement. Nous avons demandé que le chef du gouvernement vienne s'exprimer devant le Parlement, le Premier ministre refuse. C'est une situation de blocage" qui n'est "pas tenable", a dénoncé le président du groupe LR Christian Jacob à l'issue d'une réunion de près d'une heure entre les sept présidents de groupes parlementaires et le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM).
"L'Assemblée ne peut pas faire semblant d'ignorer ce qui se passe à l'extérieur, elle ne travaille pas en vase clos", a renchéri dans l'hémicycle la présidente du groupe socialiste, Valérie Rabault. "Au Bundestag ou à la Chambre des Communes, le gouvernement ne pourrait pas refuser de venir", a de son côté souligné Jean-Christophe Lagarde, coprésident du groupe UDI-Agir. "Nous attendons, dès qu'il aura fini son étape du Tour de France, le Premier ministre", a déclaré le député RN (ex-FN) Sébastien Chenu.
Affaire Benalla : "Nous attendons, dès qu'il aura fini son étape du Tour de France, le Premier ministre @EPhilippePM", lance @sebchenu (RN). #DirectAN#TDF2018@LeTourpic.twitter.com/xRQS4A4cHF
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Sous la pression politique et médiatique, l'Élysée a annoncé vendredi engager la procédure de licenciement d'Alexandre Benalla, filmé frappant un manifestant et placé en garde à vue vendredi. L'homme de 27 ans fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte la veille après la diffusion de la vidéo mercredi soir par Le Monde. Vincent Crase, un gendarme réserviste et agent d'accueil pour LREM qui était avec Alexandre Benalla le 1er-Mai, a également été placé en garde à vue vendredi.