Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a salué vendredi la rapidité avec laquelle l'Assemblée nationale s'est saisie de l'affaire Benalla en transformant la commission des Lois en commission d'enquête, tout en renouvelant son "soutien" à Emmanuel Macron. Il a par ailleurs "salu(é) l'attitude de Jean-Luc Mélenchon", qui a "fait preuve d'un esprit de responsabilité" et a contribué à réfléchir à "comment les institutions peuvent s'emparer du problème", a-t-il dit sur RTL.
La France insoumise souhaite déposer une motion de censure. Le chef de file des députés de La France insoumise a proposé jeudi soir que les députés déposent une "motion de censure" du gouvernement, "puisque le gouvernement ne vient pas s'expliquer devant l'Assemblée" sur l'affaire Benalla. Initiative qui a toutefois peu de chances d'aboutir puisque pour être déposée, une telle motion doit réunir 58 signatures. Le groupe des députés Insoumis n'en compte que 17.
"Du jamais-vu" qu'il y ait "une réaction aussi rapide". La commission "s'est réunie dès hier soir", a aussi souligné François de Rugy, "c'est du jamais-vu dans l'histoire de l'Assemblée nationale qu'il y ait une réaction aussi rapide. Moins de 24 heures après les révélations du journal Le Monde, l'Assemblée nationale (...) a décidé de choisir la procédure la plus rapide, donc la plus efficace, et que la commission des Lois se voit attribuer les mêmes prérogatives qu'une commission d'enquête parlementaire". Cela "en dit long sur volonté de l'Assemblée nationale et sur ma volonté en tant que président de se saisir des problèmes", a-t-il fait valoir.
"Plusieurs milliers de personnes extrêmement violentes" le 1er-Mai. Il a précisé que les travaux devraient commencer "dès lundi", ajoutant qu'il ne fallait "pas oublier le contexte: une manifestation du 1er-Mai dans laquelle il y avait un cortège, en plus du cortège syndical, de plusieurs centaines voire plusieurs milliers de personnes extrêmement violentes. Il ne faut quand même pas oublier ça", a-t-il souligné.
"Je renouvelle tout mon soutien à Emmanuel Macron." Concernant le degré d'information d'Emmanuel Macron sur les agissements d'Alexandre Benalla, cela "sera sans doute interrogé", a estimé le président de l'Assemblée, "mais là aussi il faut peut-être, après l'émotion post-révélations, revenir les pieds sur terre" : "ce n'est pas le pas le président qui dit à un de ses collaborateurs 'allez sur la manifestation du 1er-Mai'". "Je renouvelle tout mon soutien à Emmanuel Macron président de la République parce qu'il ne faut quand même pas tout mélanger", a-t-il ajouté.