Après la polémique, les réponses ? Une semaine après la démission de François de Rugy, empêtré dans une polémique sur ses dépenses excessives, le gouvernement et l'Assemblée nationale doivent rendre mardi les conclusions de leurs inspections commanditées après les révélations de Mediapart sur les dîners de l'ex-ministre de la Transition écologique et sur les travaux de rénovation de son appartement de fonction. Si l'écologiste devrait être dédouané, l'affaire a néanmoins convaincu l'exécutif de changer certaines règles.
Les inspections diligentées par Matignon devraient faire état de "dîners professionnels" à l'Assemblée, et de travaux au ministère réalisés dans les règles. "Sur le plan légal, il n'y a rien", confie un conseiller ministériel qui ajoute aussitôt : "moralement c'est autre chose, car ça a choqué les Français". Lui-même ne se remet pas du "coût des bouteilles de vin" servies à l'hôtel de Lassay lors des dîners épinglés par Mediapart.
"Il faut peut-être rajouter des règles"
"François de Rugy n'a pas été assez vigilant" reconnaît un de ses anciens collègues. Et même si les rapports ne relèvent rien de répréhensible, du côté du Premier ministre, on réfléchit à modifier une circulaire de mai 2017, qui précise déjà que "les dépenses à caractère personnel ne peuvent évidemment pas être prises en charge par l'État". "Il faut peut-être rajouter des règles" dit-on à Matignon, tandis que certains membres du gouvernement suggèrent que les rénovations des appartements ne soient plus lancées par les ministres, mais par un service dédié pour que ce soit "plus sain". Une ministre veut voir un "intérêt" à cette histoire : "ça va clarifier ce qu'on a le droit de faire ou pas".