Et si l'avenir de Richard Ferrand était d'abord entre les mains de ses électeurs. Emmanuel Macron a prévenu : tout membre du gouvernement candidat à la députation ne pourra conserver son poste que s'il réussit à se faire élire. Et Dans son fief de Châteaulin, dans la 6e circonscription du Finistère, où il avait obtenu 58 % des suffrages il y a cinq ans, le ministre de la Cohésion des Territoires est désormais clairement sur la sellette.
Perte de confiance. De nombreux riverains se disent choqués par les révélations des dernières semaines sur une opération immobilière lorsqu'il était directeur général des Mutuelles de Bretagne. "Tant que ce n'est pas clair, autant qu'il se retire tout de suite", estime un habitant au miro d’Europe 1. "Ça peut lui coûter sa place facilement. Il y a une perte de confiance, les gens ne voteront pas pour lui." "Même s'il a la loi pour lui, moralement, c'est regrettable", déplore un autre Châteaulinois. "S'il était honnête, il ne serait plus ministre en se présentant à la députation à nouveau".
"C'est humain". Mais Richard Ferrand trouve tout de même des supporters parmi les électeurs, qui louent le bosseur, fermant les yeux sur ses flirts avec la ligne jaune. "On cherche la petite bête je pense, et puis ça n'est pas de l'argent public. Ils ont essayé de faire un coup immobilier mais bon… c'est humain", veut nuancer un électeur. "Il y a des points un peu limite, comme 99% des affaires qui se passent France", affirme un autre qui refuse de remettre en cause la probité du ministre. "Sinon, il aurait été poursuivi".
Le silence des proches. Mais à Brest, c'est subitement l'omerta lorsqu'il s'agit d'évoquer le cas de Richard Ferrand. Toutes les portes de ses proches se ferment, que ce soit aux Mutuelles de Bretagne, chez sa compagne ou son ex-épouse : no comment. La transparence du ministre a ses limites.