Mis en examen mardi matin dans une affaire d’emplois présumés fictifs, François Fillon a choisi de maintenir sa candidature, et donc de se soumettre aux voix du peuple. "Ça n'est pas juste", objecte Jean-Luc Mélenchon, invité mercredi de la matinale d'Europe 1. "On est tous dans l’embarras parce que l’on essaye de s’en tenir aux règles de justice qui font qu’il y a une présomption d'innocence. Mais là où ça ne peut pas aller, c’est quand il dit : 'Il y a un temps pour la justice et un temps pour le reste'. Non, ce n’est pas vrai ! Le temps de la justice, c'est le temps permanent", estime le leader de la France insoumise.
Le peuple ne fait pas justice. "Le peuple français n’est pas en état de donner son avis pour les affaires à propos desquelles il fait l’objet d'une mise en examen", estime Jean-Luc Mélenchon. "Le peuple français est en état de dire qui il veut choisir pour la présidence de la République, mais il n’est pas un tribunal populaire." "Pour l’élection présidentielle, cette situation est une calamité, parce qu'on ne peut plus parler de rien", relève encore le candidat à l'Élysée. "Je pense que la droite eut été inspirée de changer de candidat, que l’on puisse avoir un débat qui ne soit par surchargé d’arrière-pensées concernant ces affaires."