A droite, alors que 68% des Français disent souhaiter un retrait de la candidature de François Fillon, l'inquiétude est grande. Les députés Les Républicains (LR) qui passent le week-end dans leur circonscription peuvent se rendre compte des dégâts sur le terrain. Pour mieux évaluer la situation, ils ont lancé un groupe de discussion sur l'application WhatsApp, messagerie sur internet. Europe 1 a pu avoir accès à leurs messages.
"La campagne est plombée". Dans ce groupe de parole géant, chacun peut faire part de ses déboires. Une député du Sud-Ouest dit recevoir des mails incendiaires, une autre parle de visites d'inimité à sa permanence, quand un député du Sud regrette "de ne pas avoir acheté un casque", car sur le terrain, écrit un de ses collègues d'Île-de-France, "c'est la cata". Une élue de Normandie assène un verdict sans appel : "la campagne est plombée." Un autre écrit que "les Français condamnent moralement François Fillon". Mais il y a aussi des députés plus optimistes. Un Francilien évoque les messages de soutien qu'il reçoit. Certains de ses collègues assurent que "les électeurs de droite en ont marre de la chasse à l'homme". On lit donc des appels au sang froid. Un élu se désole ainsi "du bal des vautours indécent et suicidaire à droite".
"Un plan B... ça se saurait". Tous ne plaident pas pour un plan B à l'image d'un député du sud-est qui met en garde : "Si nous avions un candidat de rechange qui fasse l'unanimité, ça se saurait."