Une campagne présidentielle bousculée par les révélations sur Nicolas Hulot. Invité de l'entretien de Sonia Mabrouk jeudi, le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot assure qu'il sera "intraitable sur les violences faites aux femmes" s'il est élu. "Mon projet, c'est un milliard d'euros pour faire en sorte qu'on ait une police et une justice spécialisée, il y aura zéro impunité", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1, en mentionnant le chiffre de "quatre femmes sur dix victimes de violences conjugales, physiques ou sexuelles".
"Qui savait, qui ne savait pas ?"
"Moi, je ne savais pas. Franchement, les rumeurs qui circulaient, c'étaient les infidélités et l'adultère : c'est sa vie privée", mais "les viols, c'est inacceptable" a affirmé Yannick Jadot. Il a également pointé une autre responsabilité, médiatique cette fois : "Quand vous parlez de Nicolas Hulot à l'époque, quand il y a ce viol, il sort de France Inter. Les viols dont on parle, c'est l'animateur de TF1." Et d'ajouter : "Qui savait, qui ne savait pas ?"
Le candidat écologiste a précisé son propos en disant que "des Nicolas Hulot, il y en a partout : dans les chaînes de radio, dans les partis politiques, dans les entreprises". Il s'est également dit "profondément choqué" par les propos du chef de l'État qui a parlé d'"inquisition médiatique" concernant l'affaire Hulot. "Décidément, Emmanuel Macron n'est pas du bon côté de l'histoire", a-t-il raillé en mentionnant les "femmes incroyablement courageuses" qui ont parlé. "On comprend mieux pourquoi la grande cause du quinquennat sur les violences faites aux femmes ne se traduit pas en actes par ce gouvernement", a-t-il fustigé, en référence à une annonce du président de la République en 2017, six mois après son arrivée au pouvoir.
Jadot veut en finir avec la complaisance
Selon Yannick Jadot, Europe Écologie les Verts est "le seul parti politique qui [a] totalement libéré la parole des femmes : elles s'expriment et c'est une extraordinaire avancée. Et nous avons mis en place les dispositifs pour sanctionner quand il y a des violences sexistes ou sexuelles". "J'aimerais que collectivement on arrête avec la tolérance, la complaisance vis-à-vis de tous les Hulot qui aujourd'hui abîment et détruisent des vies." S'il est élu à la présidence de la République, le candidat souhaite que "ce soit partout".