"Si cela se reproduit, je le referai" : la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui avait dévoilé les accusations contre son collègue Julien Bayou portées par son ex-compagne, a refusé mardi de l'innocenter, estimant que la cellule interne "n'a pu mener à bien son enquête". "Est-ce que vous diriez aujourd'hui que Julien Bayou est innocent?", lui était-il demandé sur BFMTV et RMC. "Je ne me prononcerai pas là-dessus dans la mesure où il n'y a pas eu d'enquête", a-t-elle répondu.
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"Si cela se reproduit, je le referai"
"Sans enquête, on ne peut rien dire", a-t-elle ajouté. La cellule d'Europe Ecologie-Les Verts dédiée aux violences sexistes et sexuelles a décidé il y a une semaine de "clore le dossier" du député Julien Bayou, accusé par une ex-compagne de violences psychologiques, faute d'avoir pu "mener à bien son enquête".
Mme Rousseau a regretté que "les femmes qui se sont exprimées dans la presse n'aient pas senti les conditions remplies (...) pour pouvoir s'exprimer au sein du parti. C'est un sujet", a-t-elle déclaré. "Je continuerai à soutenir la parole des femmes et si cela se reproduit, je le referai", a-t-elle poursuivi.
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Bayou appelle à ne pas "confondre féminisme et maccarthysme"
En septembre dernier, Julien Bayou a dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d'EELV et de co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale le temps d'une instruction au sein du parti. L'affaire avait provoqué une déflagration en interne à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de l'ex-compagne avaient été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, figure controversée porteuse d'une ligne stratégique adverse au sein du parti.
Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d'être "allée trop loin", appelant à ne "pas confondre féminisme et maccarthysme".