Affaire Mila : Jordan Bardella dénonce ces responsables politiques "alliés objectifs des islamistes"

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Séverine Mermilliod , modifié à

Vice-président du Rassemblement National, Jordan Bardella, député européen, était invité sur Europe 1. Interrogé à propos de l'affaire Mila, il a fustigé "les responsables politiques, à commencer par Mme Belloubet et Mme Royal, qui se font les alliés objectifs des islamistes qui militent pour rétablir le délit de blasphème".

"Un symbole de courage et de liberté, et derrière cela un symbole français". Pour Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement National (RN) et député européen, Mila, jeune fille de 16 ans qui a critiqué l'islam sur les réseaux sociaux, est tout cela. Interrogé au micro d'Europe 1, le député qui se défend de toute velléité de récupération politique en a profité pour dénoncer "les responsables politiques, à commencer par Mme Belloubet et Mme Royal, qui se font les alliés objectifs des islamistes qui militent pour rétablir le délit de blasphème".

"Je suis Mila comme j'étais Charlie"

"Les islamistes militent pour rétablir le délit de blasphème et pour imposer à la société française les interdictions qu'ils s'imposent à eux-mêmes", estime le député. "Je suis Mila comme j'étais Charlie hier", a-t-il ajouté, tout en assurant ne pas faire de "récupération politique". "Je suis attaché aux traditions de la république française qui fait que la critique de la religion est libre."

D'après les mots de Jordan Bardella, la position de Nicole Belloubet, qui avait déclaré sur Europe 1 que "l'insulte à la religion est une atteinte à la liberté de conscience", est représentative de l'état d'esprit du gouvernement. "Je crois que ce gouvernement a la main molle face au fondamentalisme islamiste, au communautarisme contre lequel rien n'est fait", juge le vice-président du RN.

Pas de "récupération politique" ?

Des réactions comme celles de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, ont pourtant affirmé la nécessité d’assurer une scolarité normale à la jeune fille et condamné tout retour d’une interdiction de la critique d’une religion. Mais pour le député européen du Rassemblement National, "ils ont le bon rôle dans ce gouvernement et monsieur Blanquer le premier. Mais il n'a rien fait pour interdire le port du voile lors des sorties scolaires."

"Je ne veux pas faire de récupération politique", a-t-il promis, "mais cette affaire être extrêmement grave", insiste-t-il encore. "Cela me choque qu'il y ait aujourd'hui des gens qui vivent sous protection policière parce qu'elles ont eu le malheur de critiquer l'islam. La France doit rester le pays des libertés, elle n'est pas une théocratie mais une démocratie et on doit pouvoir si on le souhaite critiquer les religions."