Les proches de François Fillon continuent de faire bloc autour de lui. Jeudi, une semaine après le début de l'affaire Penelope Fillon, 17 ténors de la droite signent une tribune dans le Figaro contre, disent-ils, "une tentative de mise à mort qui vise à installer un face-à-face mortel entre la gauche et le FN". Cela dit, certains parlementaires Les Républicains, ne croient plus en cette candidature Fillon. Au sein même des Républicains, c’est bel et bien la division qui menace.
"Le plan B, c'est la Bérézina". Selon un proche de François Fillon, la question est la suivante : quand un bateau coule, mieux vaut rester à bord, jusqu’au bout, ou tenter de fuir avec une chaloupe ? Lui, évidemment, préfère la première option : tenir bon, rester fidèle coûte que coûte. Et il n’est pas le seul. "Les Français se sont exprimés et ils ont été 4 millions à soutenir François Fillon", rappelle ainsi Bruno Le Maire. "C’est une campagne présidentielle, ça ne doit pas être une campagne judiciaire", prévient l’ancien candidat à la primaire de la droite. "il n’y a pas de plan B. il y a une seul plan c’est le plan F, c’est Fillon. Le plan B, c’est la Bérézina", abonde Thierry Solère, porte-parole du candidat. B comme Bérézina. C’est le cauchemar des ténors de la droite. Même hors micro, il restent loyaliste
"Je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas". D’autres, en revanche, prendraient bien une chaloupe. Des parlementaires mois connus, peut-être plus sensibles au retour du terrain, comme Philippe Gosselin, Alain Houpert ou Georges Fenech, qui a lui lancé une pétition. "Quand bien même la justice prendrait une décision, il reste l’aspect éthique et moral qui a fortement perturbé la population française", juge le député du Rhône. "Je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas." L’hémorragie aura-telle lieu ? Ce midi, Georges Fenech annoncera le nombre de signataires de sa pétition anti-Fillon.