L’affaire Penelope Fillon est un choc pour la droite. En façade, Les Républicains font bloc autour de François Fillon. Dans les coulisses, c’est plus nuancé. Certains envisagent plus ou moins ouvertement un plan B, quand d’autres peinent à cacher un certain amusement. C’est le cas, selon Le Parisien, de Nicolas Sarkozy. "Il glousse de plaisir", glisse l’un de ses visiteurs réguliers au quotidien.
"Et il dit quoi le Général, là ?" La raison de ce contentement ? Un sentiment de revanche d’abord. L’ancien président estime que ses proches n’ont pas été particulièrement bien traités après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, fin novembre, en termes de poste et de visibilité. "On a été traités comme de la merde !", tonne carrément l’un d’eux. Et puis il y a la petite phrase de François Fillon lâché en août 2016 au sujet des soucis judiciaires de l’ancien président : "Qui imagine le général De Gaulle mis en examen ?" Nicolas Sarkozy n’a visiblement ni oublié ni pardonné. "Et il dit quoi le Général, là ?", glisse-t-il en petit comité.
Un recours ? Et puis il y a cette petite musique, celle du plan B, qui se fait de plus en plus entendre. Et si Nicolas Sarkozy était un recours ? "Il a été battu, c’est fini", tranche un de ses proches. Sauf que d’autres ne sont pas sur la même ligne. "Il ne l’exclut pas. Je pense qu’il se dit qu’il y a un petit trou de souris", assure un autre proche de l’ancien président.
Du côté des Républicains aussi, on a bien conscience que l’hypothèse commence à se former. "Sarkozy peut faire une opération ‘Blitzkrieg’ : 'Je vous emmerde, je suis candidat'. S’il fait ça, qui va aller contre lui ? Ni Baroin ni Wauquiez. Ça ne m’étonnerait pas qu’il prenne une initiative", imagine un ténor du parti dans Le Parisien. Il n’a échappé à personne d’ailleurs que le premier député à avoir osé réclamer ouvertement le retrait de François Fillon est Georges Fenech. Un fervent sarkozyste.