Plusieurs personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi à Paris et en banlieue à la suite de rassemblements contre les violences policières.
Il y a "toujours des tensions" dans les banlieues, a reconnu vendredi le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, après la série de violences urbaines qui ont éclaté en région parisienne depuis "l'affaire Théo".
Encore plusieurs interpellations. "Il y a toujours des tensions et c'est pour cela que je veux sans cesse rapprocher la police de la population", a déclaré le ministre sur France 2, interrogé sur des incidents survenus jeudi à Bobigny. Treize personnes avaient été interpellées à la suite du rassemblement non déclaré d'environ 200 jeunes, marqué jusque dans la soirée par des échauffourées avec les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. En dehors de Paris et de la petite couronne, huit personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi, dont quatre à Garges-lès-Gonesse et Sarcelles (Val-d'Oise), pour jets de projectiles sur des bus et incendies de biens.
"La justice fera son travail". Les violences urbaines qui ont éclaté dans le sillage de "l'affaire Théo", essentiellement en région parisienne, ont cependant marqué une décrue depuis plusieurs jours. Théo, un jeune homme noir de 22 ans, a quitté l'hôpital jeudi, deux semaines après son viol présumé lors d'une interpellation brutale le 2 février à Aulnay-Sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Quatre policiers ont été mis en examen, dont un pour viol, dans cette affaire devenue hautement politique. Lui souhaitant "un bon rétablissement", le ministre de l'Intérieur a assuré vendredi que "la justice fera son travail". Les policiers "doivent être les premiers à défendre les valeurs de la République et si j'estime qu'ils ne le font pas, alors il y a des sanctions", a répété Bruno Le Roux.