François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, a affirmé mercredi que les "fautes" commises par les auteurs présumés des violences contre le jeune Théo, à Aulnay-sous-Bois devaient être "sanctionnées" mais ne devaient pas "retomber sur les forces de sécurité qui n'ont rien à voir là-dedans".
"Montrer notre solidarité". Ce qui s'est passé à Aulnay-sous-Bois est "un acte qui doit être prouvé, parce qu'une enquête est en cours, mais un acte d'une violence pareille ne doit pas retomber sur la police, la gendarmerie, les forces de sécurité, qui n'ont rien à voir là dedans", a affirmé François Fillon lors d'un déplacement à Juvisy-sur-Orge, dans l'Essonne. Selon lui, "ces individus ont commis des fautes et elles doivent être sanctionnées". "Ça doit nous conduire (...) à montrer notre solidarité avec la police, et en même temps à être absolument intransigeants sur ces comportements".
Des policiers de Viry-Châtillon. L'ex-Premier ministre, qui était accompagné de Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, et Eric Ciotti, député LR, spécialisé dans les questions de sécurité, s'est rendu à Juvisy-sur-Orge à l'invitation de son maire Robin Reda. Après la visite du Centre de surveillance urbaine (CSU) à Athis-Mons, il a rencontré les maires des collectivités utilisatrices du CSU, outre celui de Juvisy, ceux de Savigny-sur-Orge, d'Athis-Mons et de Viry-Châtillon, ainsi que les responsables de police municipale de ces quatre communes.
"Une chaîne pénale qui fonctionne". Le candidat de la droite a plaidé pour "une chaîne pénale qui fonctionne" et " une simplification des procédures". Il a notamment rappelé qu'il comptait, s'il était élu, mettre "12 milliards de plus pour la défense, la police, la justice et la gendarmerie". Il a réaffirmé son ambition de mettre en place "un grand ministère de la sécurité nationale". Il faut que "les policiers municipaux aient la possibilité d'effectuer des contrôles d'identité", a également affirmé François Fillon. Plus globalement, il a souhaité qu'il y ait "une osmose entre les forces de sécurité et la population". "Une majorité de la population soutient les forces de l'ordre", a-t-il assuré.
Le 2 février, dans la cité des 3000 à Aulnay, un jeune homme de 22 ans, Théo, aurait été violé avec une matraque, lors d'une arrestation brutale par des policiers. S'en sont suivies des violences urbaines, pour lesquelles dix-sept jeunes ont été jugés mercredi.