Je n'ai pas envie de faire les poubelles, mais dès lors qu'elles sont déballées je crois que c'est à François de Rugy de s'expliquer, d'assumer ses responsabilités." Invité à commenter les révélations de Mediapart sur les dîners fastueux organisés à l'Assemblée nationale et les travaux onéreux réalisés dans l'appartement de fonction du ministre de la Transition écologique, Guillaume Larrivé l'a appelé à "regarder les Français dans les yeux", vendredi sur Europe 1. "Il a beaucoup donné de leçons de transparence, il a souvent joué les professeurs de vertu", a noté le Secrétaire général des Républicains.
"Cette espèce de polémique permanente, de tyrannie de la vertu"
"Je pense qu'on a besoin de sobriété, mais aussi dans les commentaires. Je considère qu'il y a des gens qui parfois se posent en professeur et qui parfois feraient bien de faire preuve d'un peu de modestie", a poursuit Guillaume Larrivé, pour qui "la vie publique est en train de crever de tout ça, de cette espèce de polémique permanente, de tyrannie de la vertu".
"Il y a des abus, mais il y a aussi beaucoup de contrôles", tempère cependant l'élu de l'Yonne. "Les députés produisent aujourd'hui des notes de frais, il y a un déontologue à l'Assemblée nationale qui contrôle tout ça, on doit même avoir un commissaire aux comptes qui vérifie nos frais de fonctionnement, tout ça existe. Il y a eu dans le passé beaucoup d'abus à l'évidence, il y en a sans doute encore aujourd'hui, il faut que les contrôles se fassent."
"On n'est pas obligé de servir des bouteilles à 500 euros"
Prenant l'exemple des grands vins des caves de l'Assemblée nationale servis lors des dîners organisés à l'hôtel Lassay quand François de Rugy était président de l'Assemblée nationale, Guillaume Larrivé appelle à la "mesure". "On a un art de vie français", note-t-il. "Je ne veux pas non plus qu'on jette le bébé avec l'eau du bain ou qu'on fasse semblant de ne pas être Français. C'est tout à fait normal, lorsque vous recevez par exemple une délégation étrangère, de leur offrir un coup de Chablis."
"On n'est pas obligé de servir des bouteilles à 500 euros, on peut servir des bouteilles à 15, ou 20 ou 30 euros, c'est déjà pas mal", conclut Guillaume Larrivé.