Afghanistan : "Il faut pouvoir conjuguer sécurité et humanité"

Fabien Roussel
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Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF et candidat à l’élection présidentielle, était mardi matin l'invité de Sonia Mabrouk. Il en appelle à une mobilisation de la communauté internationale pour accueillir celles et ceux qui fuient les talibans et "asphyxier ce régime fasciste".
INTERVIEW

Un Afghan rapatrié en France, présumé proche des talibans par les autorités françaises, a été placé sous surveillance ainsi que quatre autres rapatriés proches de lui. De quoi remettre en question l'accueil de ceux qui fuient le nouveau régime afghan ? "Il y a aujourd'hui des dizaines de milliers d'hommes et de femmes qui fuient un pays fasciste. Il faut pouvoir conjuguer sécurité et humanité, mettre tous les moyens de renseignement qu'il faut pour surveiller ceux qui arrivent", plaide Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF et candidat à l’élection présidentielle, invité mardi matin de Sonia Mabrouk.

L'homme placé sous surveillance "est suspecté, les services de renseignement doivent faire leur boulot", poursuit le candidat communiste, pour qui cela ne doit pas décourager la France et l'Europe d'accueillir ceux qui fuient. "Je voudrais avoir une pensée pour toutes celles et ceux qui ne pourront pas quitter l'Afghanistan et ne peuvent pas supporter ce régime, ne peuvent pas supporter la charia. Que va faire la communauté internationale pour asphyxier ce régime fasciste ?", interroge-t-il également.

"Nous devons réussir à faire tomber ce régime"

Face à cette crise politique d'une ampleur rare, Fabien Roussel rejette en bloc une idée de quotas pour limiter l'accueil des réfugiés. "Lorsqu'il y a eu l'exode des juifs qui fuyaient l'Allemagne nazie, est-ce qu'on a tenu des comptabilités en disant que l'on n'en accueille pas plus de 10.000 20.000 ou 30.000 ? On a un régime fasciste qui s'installe et pour lequel la communauté internationale a une responsabilité. [...] Ils sont encore plus armé car les Américains ont laisse des armes sur place".

"Nous devons réussir à faire tomber ce régime", insiste le candidat communiste, qui en appelle à "asphyxier financièrement" le régime taliban. "Ils ont fait le choix des armes pour essayer de faire tomber ce régime, ça n'a pas marché. Aujourd'hui, nous savons que ce régime fasciste utilise des réseaux financiers, ils utilisent la culture de la drogue. Comment on fait pour s'attaquer aux sociétés écrans ? Aux paradis fiscaux dont ils se servent ?", interroge-t-il enfin.