La situation en Afghanistan agit-elle comme un miroir des divisions politiques en France ? Les différents représentants du corps politique se divisent en tout cas sur le sort que la France doit accorder aux personnes qui fuient l'Afghanistan avec le retour des talibans au pouvoir, vingt ans après. Si Emmanuel Macron et surtout plusieurs figures de gauche défendent un large accueil de ces réfugiés dans notre pays, le Rassemblement national dans ce dossier prône une fermeture des frontières. C'est le cas de Julien Odoul, porte-parole du RN et invité d'Europe 1, jeudi matin.
Une "initiative irresponsable" de certains maires ?
"Aujourd'hui, le principe de précaution pour apporter la sécurité aux Français, à nos ressortissants, c'est évidemment de fermer nos frontières aux Afghans", affirme Julien Odoul, qui nuance cette position en indiquant qu'il fallait voir, "au cas par cas, évidemment, pour les Afghans qui ont contribué à aider notre armée, pour ceux qui ont été d'une loyauté infaillible". Ceux-là, dit-il, "il faut évidemment les accueillir" sur le sol français.
Une position qui tranche donc avec celles de certains maires socialistes ou écologistes, qui ont interpellé Emmanuel Macron sur la nécessité d'accueillir ces réfugiés. Ils ont également indiqué leur volonté de les recevoir sur le territoire de leur commune. "C'est totalement irresponsable", juge le représentant du RN. "J'invite tous ces élus écologistes qui ont le cœur sur la main pour les Afghans, qui l'ont un peu moins pour les 6 millions de chômeurs français (…) à ouvrir grand les portes de leurs maisons et envoyer un RIB pour la prise en charge des frais médicaux."
Odoul dénonce les "autoroutes migratoires"
Pour Julien Odoul, "ce n'est pas au peuple français de payer et ce n'est pas au peuple français, surtout, d'être en insécurité parce que ça a été malheureusement avéré depuis 2015 : le fondamentalisme islamiste, le djihadisme international, profite et se sert de ces autoroutes migratoires pour infiltrer des terroristes qui vont ensuite frapper notre peuple", avance-t-il.