Le Premier ministre Édouard Philippe a appelé dimanche le député de la République en marche M'jid El Guerrab à "tirer les conséquences de ses actes", espérant qu'il "prendra ses responsabilités" après sa mise en examen pour violences volontaires contre un cadre PS. "Il s'est, et il a bien fait de le faire, mis en congé de la formation politique de la République en marche", a noté Édouard Philippe lors de l'émission Questions Politiques de franceinfo/France Inter/Le Monde, en soulignant que "tout dans le débat politique peut être vif, mais rien ne justifie la violence physique, elle doit donc être condamnée, condamnée sévèrement".
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— franceinfo (@franceinfo) 3 septembre 2017
"Rien ne justifie le recours à la violence physique". "J'espère qu'il prendra ses responsabilités", a-t-il ajouté, comme on lui demandait s'il souhaitait la démission de M'jid El Guerrab, député de la neuvième circonscription des Français de l'étranger. Tout en notant qu'"une enquête est en cours, elle va déterminer les conditions dans lesquelles cette altercation et cette violence a eu lieu", Édouard Philippe a martelé que "rien dans le débat public ne justifie le recours à la violence physique, c'est vrai pour tout le monde, et évidemment encore plus vrai pour un élu de la République".
"C'est à lui qu'il appartiendra de tirer les conséquences de son acte". "S'agissant d'un député, vous avez un principe (la séparation des pouvoirs, ndlr), c'est à lui qu'il appartiendra de tirer les conséquences de son acte", a-t-il ajouté en justifiant de se retenir d'appeler explicitement à sa démission. "Vous voulez que le Premier ministre fasse pression sur des députés pour qu'ils démissionnent, c'est ça? C'est la conception de la démocratie que vous avez ? Ce n'est pas la mienne", a-t-il dit.
Convoqué en début de semaine par REM. M'jid El Guerrab, 34 ans, a été mis en examen samedi pour "violences volontaires avec arme" ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à 8 jours, trois jours après l'agression à coups de casque d'un cadre du PS, Boris Faure, sur fond de différends politiques. Il s'était mis en congé vendredi de son parti et de son groupe parlementaire, et il a été convoqué en début de semaine par la direction de la REM, qui pourrait décider d'une exclusion.