Le Premier ministre fait le point sur les mesures prises pour sortir de la crise agricole. En visite dans un élevage bovin dans la Marne, Gabriel Attal assure que "les choses avancent" et que des "premiers versements" seront effectués pour les élevages touchés par la maladie hémorragique épizootique.
En visite jeudi dans un élevage bovin de Janvilliers, dans la Marne, Gabriel Attal a fait le point sur les mesures annoncées pour sortir de la crise agricole , assurant que "les choses avancent" et annonçant de "premiers versements cette semaine" pour les élevages touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE).
Les agriculteurs maintiennent la pression sur le gouvernement
Quinze jours après avoir annoncé des mesures pour les agriculteurs, le Premier ministre est retourné sur le terrain, défendre son action. "Ça avance au niveau national", a-t-il affirmé, en particulier pour les "dix mesures de simplification " concernant entre autres "le curage des cours d'eau" et "la réduction des délais pour les recours". Quatre décrets sont "déjà sortis", trois autres ont été transmis "en début de semaine au Conseil d'État" ou le seront "dans les tout prochains jours", a-t-il précisé. Les trois mesures restantes "relèvent de la loi" que le gouvernement "présentera autour du salon" de l'agriculture, qui débutera le 24 février à Paris.
Entretemps, les éleveurs bovins frappés par la MHE vont commencer à recevoir les aides promises. "Ça a mis du temps à arriver", a reconnu Gabriel Attal, mais "les guichets sont ouverts" et "les premiers versements interviendront cette semaine", afin que "dès la fin du mois, on ait un nombre important d'éleveurs qui puissent avoir été indemnisés". Au niveau local aussi, "il faut que ça avance vite", a insisté le Premier ministre. Les réunions entre préfets et syndicats ont fait remonter "900 propositions sur des normes nationales et locales" et "en une quinzaine de jours à peine, on en est à une soixantaine d'arrêtés préfectoraux partout en France qui ont déjà été modifiés ou abrogés", a-t-il souligné.
Depuis la levée des blocages, les agriculteurs maintiennent la pression sur le gouvernement et menacent de nouvelles actions. Le chef du gouvernement a cependant pu mesurer l'ampleur du chantier restant à accomplir, en écoutant le couple de jeunes éleveurs qui l'a accueilli. "On ne peut plus continuer comme ça, c'est très dur, très compliqué. Les petites exploitations, on craque, on a besoin d'aide", lui a lancé la femme, très émue. "On est à 55-60 heures par semaine et on n'arrive pas à se tirer 1.000 euros chacun", a ajouté son mari.