Julien Denormandie était dimanche soir l'invité politique d'Europe 1. 3:29
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Europe 1
Invité dimanche soir d'Europe 1, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a reconnu le manque d'attractivité du secteur agricole. Il estime qu'une revalorisation des rémunérations permettra d'attirer de nouvelles recrues vers ces métiers, souvent difficiles. 
INTERVIEW

L’agriculture est en train de devenir une profession vieillissante : en 2019, plus de la moitié des agriculteurs de France étaient âgés de 50 ans ou plus, selon les chiffres de l’Insee. Et pour trois départs à la retraite, il y a seulement deux installations. Cette situation pose la question du renouvellement de la profession. Pour le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, la rémunération est un enjeu essentiel pour rendre aux métiers de la ferme, et plus globalement de l’alimentation, toute leur attractivité.

"Nos agriculteurs ne gagnent pas assez bien leur vie. Ils n’arrivent pas à valoriser suffisamment bien leurs produits. Le sujet de la rémunération est au cœur du défi du renouvellement des générations", a-t-il expliqué dimanche, au micro d’Europe Soir. Il assure que le gouvernement se bat "pour que la qualité puisse être rémunérée à hauteur de ce qu’elle nous donne, d'un point de vue environnemental ou nutritionnel."

Un métier, une vocation

Mais le ministre concède aussi que les difficultés du métier, peu conciliable avec des vacances, et dont les horaires sont souvent ingrats, agit aussi comme un repoussoir : "C’est un métier ou l’on travaille durement, ou l’on se repose peu", relève-il. "Mais la passion nous permet de faire face à la difficulté du métier", ajoute-t-il. "Aujourd’hui, l’agriculture est un métier de passion. Ce sont des passions du quotidien, des projets pour demain… C’est la passion de nourrir le peuple de France !", veut-il faire valoir.

Julien Denormandie assure également qu’il s’agit d’un secteur d’avenir, en pleine révolution avec le développement de nouvelles pratiques, plus respectueuses des animaux et de l’environnement : "C’est un métier qui recrute mais pas suffisamment. Je le dis à toute la jeunesse de France : ce sont des métiers […] du vivant, avec une mission incroyable, des métiers profondément innovants."