Le projet de loi sur la fin de vie arrive dans l'hémicycle ce lundi. La semaine dernière, en commission spéciale, la gauche et la majorité ont fait tomber toutes les précautions qui encadraient l'aide à mourir. Des garde-fous que le gouvernement veut rétablir, tout comme la droite.
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Une large majorité des députés Les Républicains veut s'opposer à ce texte sur la fin de vie, car plusieurs lignes rouges sont franchies, selon la numéro deux du parti, Annie Genevard. "Première ligne rouge, c'est le pronostic vital engagé : on pourra administrer un produit mortel à une personne qui n'est pas en phase terminale de sa maladie, mais simplement en phase avancée", selon la députée LR.
Pression sur le gouvernement
"Deuxième ligne rouge, la possibilité d'administrer un produit mortel à une personne qui n'a plus sa conscience. Dernière ligne rouge sans doute, c'est le délit d'entrave, c'est-à-dire que vous avez un proche qui souhaite le suicide assisté ou l'euthanasie et si vous tentez de le dissuader, ce sera possiblement un délit d'entrave", poursuit Annie Genevard.
Les Républicains souhaitent mettre la pression sur le gouvernement pour que la majorité présidentielle accepte de revenir au texte initial. Au Rassemblement national, Marine Le Pen ne veut pas brusquer ses électeurs en paraissant trop conservatrice. Elle ne clame pas haut et fort son opposition à l'euthanasie et demande à la place un renforcement des soins palliatifs.