Le camp Nicolas Sarkozy contre-attaque désormais sur le terrain judiciaire. Objet d’investigations dans le cadre de l’affaire Air Cocaïne, l’ancien président de la République compte désormais sur son avocat pour riposter. Me Herzog a affirmé lundi matin sur Europe 1 qu’il enverrait "une lettre au procureur de la République de Marseille pour savoir dans quelles conditions des investigations aussi approfondies ont été faites sur le président Sarkozy". L’avocat a dénoncé au passage "une atteinte à l’intimité de la vie privée" et "des mesures coercitives" à l’encontre de son client.
"Je n'accepte pas qu'il soit moins bien traité qu'un autre". Si le nom de Nicolas Sarkozy a circulé, c’est parce que l’ancien président avait prévu de faire appel ou avait fait appel à la même société d’aviation que celle propriétaire de l’avion arrêté en République dominicaine en février 2013 et à l’origine de l’affaire Air Cocaïne. "J’imagine que tous les clients de cette société d’aviation ont été soumis au même traitement. Que tous les clients se sont vu faire leurs fadettes, se sont vu géolocaliser", a réagi Me Herzog. "Il y a en tous les cas une volonté de traiter le président Sarkozy différemment des autres citoyens. Nous ne demandons pas pour lui de traitement de faveur, je ne demande pas qu’il soit mieux traité qu’un autre, en revanche, je n’accepte pas qu’il soit moins bien traité qu’un autre.
Me Herzog : "une volonté de traiter Sarkozy...par Europe1fr
Vers une plainte ? L'avocat va désormais rencontrer son client. "Je vais le voir tout à l’heure pour envisager avec lui les suites à devoir donner à cette affaire", a-t-il affirmé. "J’attends de la lettre que j’adresserai dès ce matin (lundi) des explications que je suis en droit d’attendre, car on ne peut pas en permanence mettre en cause des personnalités pour ensuite expliquer que c’est le cours normal de la justice. En fonction de la réponse qui me sera donné, j’engagerai un certain nombre d’actions car on ne peut pas impunément vouloir en permanence instrumentaliser la justice", a conclu Me Herzog.