Après l'évocation de la position personnelle de François Fillon sur l'avortement, qui lui a valu de nombreuses critiques entre les deux tours de la primaire de la droite et du centre, son rival Alain Juppé a tenu à rappeler qu'il avait également été la cible de nombreuses attaques tout au long de la campagne lors du débat décisif entre les deux candidats, jeudi soir.
Une campagne "absolument ignominieuse". "Depuis des mois et des mois, je suis l'objet d'une campagne absolument ignominieuse qui a commencé par m'accuser d'avoir financé sur fonds publics à Bordeaux une gigantesque mosquée qui n'existe pas. Ensuite j'ai été rebaptisé, si je peux utiliser ce mot, d''Ali Juppé', grand mufti de Bordeaux, et la dernière campagne c'est tout simplement une accusation de salafiste et d'antisémitisme", a rappelé le maire de Bordeaux. "Cette campagne m'a fait beaucoup de mal et dans les files d’attente des bureaux de vote, on rencontrait des personnes qui disaient 'ah ben tiens, on va changer notre vote'", a-t-il poursuivi.
"Chacun est grand et s'occupe de ses affaires !" Alain Juppé a ensuite taclé son adversaire, relevant qu'il n'avait pas condamné ces rumeurs : "je n'ai jamais entendu un seul de tes lieutenants condamner cette campagne." François Fillon lui a immédiatement répliqué qu'il n'avait "rien à avoir avec cette campagne." "Je n'ai jamais eu un mot désagréable à ton égard sur le plan personnel", a martelé le Sarthois, repris par le maire de Bordeaux "ni un mot de condamnation de cette campagne."
De quoi faire hausser le ton à François Fillon : "Il ne faut pas exagérer, quand je me fais traiter d'homophobe tous les matins, je ne t'ai pas entendu non plus prendre la parole pour assurer ma défense. Chacun est grand et s'occupe de ses affaires !"
Primaire de la droite : "Chacun est grand et s'occupe de ses affaires", répond Fillon à Juppé