Alors que l'entre-deux tour de la primaire de la droite est marquée par de multiples passes d'armes entre François Fillon et Alain Juppé, le maire de Bordeaux a tenu à calmer le jeu sur le plateau du 20h de TF1. Alain Juppé s'est défendu mercredi de se livrer à des attaques personnelles contre François Fillon. "Je n'ai pas lancé de piques en-dessous de la ceinture, comme j'ai pu l'entendre", s'est défendu l'ancien Premier ministre.
Match nul. Alain Juppé, arrivé 16 points derrière François Fillon, estime que l'emballement médiatique autour de ses propos sur le besoin de clarification de la position de François Fillon sur l'IVG, est injustifié. "Il ne faut pas avoir l'épiderme trop sensible et jouer les chochottes. Pendant toute la campagne du premier tour, j'ai été accusé d'être trop mou. Eh bah je dis aujourd'hui que Fillon est trop dur. Voilà, c'est match nul. Il faut avoir un peu le sens de l'humour de temps en temps", a-t-il déclaré, avant de rappeler : "Moi aussi j'ai reçu plein de scuds pendant cette campagne".
" Moi aussi j'ai reçu plein de scuds pendant cette campagne "
Alain Juppé a ensuite assuré vouloir se concentrer sur les idées. Il a notamment remis en cause la faisabilité de la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires et du passage aux 39 heures dans la fonction publique, voulus par François Fillon. Avant le débat de jeudi, le maire de Bordeaux a voulu afficher sa confiance après la vague de soutien à François Fillon au premier tour : "Ce sera difficile, il faudra interpréter ce qui s'est passé au premier tour. C'est une grosse surprise. Les électeurs choisiront et c'est pour cela qu'il est important de jouer cartes sur table, de présenter un programme".
Les proches de François Fillon ont reproché à Alain Juppé d'avoir dénoncé les soutiens d'extrême droite de François Fillon, arrivé largement en tête au premier tour de la primaire de la droite et du centre. François Fillon lui-même a estimé que son challenger était "tombé bien bas"."Je constate, c'est tout. Moi, je préfère avoir le soutien du Modem que d'avoir le soutien de personnalités qui ont appartenu au Front national. C'est juste un constat, ce n'est pas une attaque", lui a répondu Alain Juppé.