Après l'électrochoc provoqué par les photos du petit Aylan, les initiatives se multiplient pour faciliter l'accueil des réfugiés. Interrogé dimanche matin sur Europe 1 lors du Grand rendez-vous sur le manque de réaction des dirigeants européens, Alain Juppé a vivement réagi. "Quand on voit cette image, qui n'est pas indigné", a-t-il lancé.
"Nous aussi nous accueillons des réfugiés". "Qui n'est pas choqué par cette photo ?", a martelé Alain Juppé. "Nous aussi nous accueillons des réfugiés". Et de donner l'exemple de sa ville : "à Bordeaux, quand j'ai annoncé que nous allions accueillir ces familles, évidemment tollé général. Mais nous avons organisé un pot à l'arrivée de ces familles et ils ont fraternisé. Nous sommes prêts à accueillir les gens dans le malheur".
"Prendre une partie de la misère du monde". "Aujourd'hui, on voit bien les deux attitudes extrêmes : on accueille tout le monde ou on rejette tout le monde", a expliqué l'ancien Premier ministre, dimanche matin sur Europe 1. "On doit accueillir tous ceux que nous pouvons accueillir". Et de rajouter en paraphrasant la célèbre phrase de Michel Rocard : "nous avons à prendre une partie de la misère du monde".