Alexandre Benalla "dément totalement" avoir rencontré le 5 septembre à Londres Alexandre Djouhri, personnage-clé de l'affaire libyenne entourant la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, ont affirmé mardi ses avocats dans un communiqué, en réaction à des informations de presse. "Alexandre Benalla dément totalement cette affirmation dénuée de tout fondement et déplore que des médias tentent par tous les moyens de le mettre en cause alors qu'il fait l'objet d'une procédure judiciaire et qu'il doit préparer sa défense", ont déclaré ses avocats qui dénoncent une information "mensongère".
Aller-retour à Londres. L'ancien collaborateur du président Emmanuel Macron doit être interrogé sous peu par les juges d'instruction qui l'ont mis en examen fin juillet pour des soupçons de violences et d'ingérence dans l'action de la police le 1er mai à Paris, point de départ de l'affaire qui défraie la chronique depuis l'été. Selon plusieurs médias, l'ex-chef de cabinet adjoint du président aurait fait un aller-retour à Londres le 5 septembre, où il aurait été vu en compagnie d'un individu faisant l'objet d'une fiche de renseignement. Mardi, Libération a affirmé que ce voyage avait permis une rencontre entre Alexandre Benalla et l'homme d'affaires Alexandre Djouhri.
Personnage-clé de l'affaire libyenne. Ce dernier, familier des réseaux de la droite, est sous le coup d'une procédure d'extradition à la demande des juges d'instruction parisiens qui enquêtent sur le financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Le 18 juillet, le quotidien Le Monde avait publié des images montrant Alexandre Benalla, 27 ans, et un employé de La République en Marche, Vincent Crase, en train de rudoyer un couple sur la place de la Contrescarpe, dans le Quartier Latin, lors d'un rassemblement de manifestants du 1er-Mai qui avait dégénéré.