Alexandre Jardin 1:44
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L'écrivain défend au micro d'Europe 1 son ambition de ramener la société civile au cœur de l'élection présidentielle.
INTERVIEW

"C'est aux Français de choisir leur président." Alexandre Jardin le réaffirme, dimanche, au micro de David Abiker sur l'antenne d'Europe 1, deux jours après la publication d'une tribune commune avec Pierre Larrouturou, Corinne Lepage ou encore Claude Posternak. L'écrivain et cinéaste appelle à une reprise en main de la politique par la société civile avec son mouvement des Zèbres. "On aimerait qu'une fois dans notre vie on puisse voter avec enthousiasme", explique Alexandre Jardin, tout en dénonçant "la chape de plomb que la vie partisane fait peser sur notre grand peuple".

Réformer l'accès à la présidentielle. Avec ses partenaires, le "Zèbre" s'élève notamment contre la récente réforme, "votée par onze députés pour 45 millions d'électeurs français". "Il s'est passé une extraordinaire saloperie au moment du week-end de Pâques", attaque-t-il. "Il faut protéger nos élus de la pression des partis", poursuit-il, alors que le texte de loi prévoit de rendre public les soutiens apportés par des maires aux candidats à l'élection présidentielle. Quant aux nouvelles règles pour le temps de parole, dont l'égalité ne serait plus assurée que lors des quinze derniers jours de campagne, "c'est complètement ridicule".

Entendu sur europe1 :
Huit Français sur dix sont prêts à voter pour des candidats venant de l'extérieur

Pour Alexandre Jardin, les grands partis (la proposition de loi émane du Parti socialiste) veulent verrouiller l'élection présidentielle. Et pour cause : "Ils ont parfaitement entendu ce que les sondages disaient : huit Français sur dix sont prêts à voter pour des candidats venant de l'extérieur, venant de la vie, venant des 'faizeux', pas des partis."

Dans cette logique, Alexandre Jardin et ses partenaires vont lancer le 11 avril "un processus pour qu'à l'automne il y ait à la fois des primaires à droite, à gauche et des primaires citoyennes". Avec toujours cette idée : celle d'ouvrir l'élection présidentielle à un candidat qui, à défaut des 500 signatures de maires, aurait obtenu l'engagement de 500.000 citoyens en sa faveur. Pour cela, l'écrivain essaye toujours d'ouvrir son mouvement. "En sortant, j'envoie un SMS à Jacques Attali", a-t-il lancé.