Électrice de ce qu'elle appelle la droite classique, Chantal, a été un peu troublée par cette alliance avec le Rassemblement national. "Et maintenant, on change de parti comme on change de chemise. Moi, ça me dépasse un peu. C'est vrai que quelque part, ça interpelle", explique-t-elle.
"Pour moi, le RN ce n'est plus du tout l'extrême droite"
Moins de scrupules pour Jean-Pierre qui considère, lui, que c'est ainsi que la droite se donnera les moyens de la victoire. "Et il faut qu'elle fasse comme la gauche. Il faut qu'elle se rassemble, quelle que soit l'étiquette en fin de campagne", répond avec poigne cet électeur. Et en franchissant le pas vers le Rassemblement national, Marie-Hélène Quatreboeufs, ex-LR ne fait, dit-elle, que répondre à une demande de ses électeurs.
"Pour moi, le RN ce n'est plus du tout l'extrême droite. Et si je veux expliquer mon parcours, c'est que le RPR, il y a 30 ans, c'est le RN aujourd'hui. Et c'est vrai qu'on a beaucoup de points communs, il faut le dire, entre ce que propose Bardella, et ce qui était proposé chez les LR", défend-elle.
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En cas de majorité à l'Assemblée nationale, Jean-Marie espère que cette alliance droite RN ne le décevra pas. "Des promesses, jamais des actes. Puis l'immigration, l'électricité, le gaz, ça augmente tout le temps. On en a marre, on est des vaches à lait. Et puis j'espère qu'ils vont écouter les électeurs et ça changera", espère-t-il. Reste que la présence d'un candidat étiqueté LR pourrait bien capter des voix d'électeurs légitimistes et affaiblir cette alliance de droite dans la circonscription.