Le divorce est consommé entre Ségolène Royal et le gouvernement. L’ex-candidate socialiste à la présidentielle devrait être prochainement licenciée de son poste d’ambassadrice des pôles, après ses vives critiques contre l’exécutif. Invitée mercredi du Grand journal du soir, la secrétaire d’État chargée des Affaires européennes Amélie de Montchalin assure qu’il "n’y a pas de complot" contre Ségolène Royal.
"Il n’y a pas de complot, pas de cabale politique, juste des principes. […] Soit elle reste dans ses fonctions d’ambassadrice, et elle est tenue à un certain nombre d’engagements, soit elle fait de la politique. Dans ce cas-là, elle doit choisir", a-t-elle estimé mercredi soir sur Europe 1, alors que Ségolène Royal est également visée par une enquête du parquet national financier sur ses frais d’ambassadrice.
"Ségolène Royal doit choisir"
"Il n’y a pas de complot, pas de cabale politique, juste des principes. Les ambassadeurs font un métier à la fois formidable et très difficile, et ils savent que leur mission est de porter la voix de la France. Que chacun respecte le cadre de sa mission. Quand on est élu, on a des droits et des devoirs, ils sont différents quand on est ambassadeur", a poursuivi Amélie de Montchalin. "Ségolène Royal peut faire ce qu’elle veut, soit elle reste dans ses fonctions d’ambassadrice, et elle est tenue à un certain nombre d’engagements, soit elle fait de la politique. Dans ce cas-là, elle doit choisir".
"Tous les fonctionnaires ont un devoir de réserve"
La secrétaire d’État a ensuite tenu à "rappeler le métier d’un ambassadeur", citant les exemples de plusieurs anciens ministres. "Il faut rappeler le métier d’un ambassadeur. Les ambassadeurs ont accepté une mission, qui est difficile, de porter pour nous à l’étranger notre cap, notre priorité, ce que la France veut défendre dans le monde. Ça impose à tous les fonctionnaires un devoir de réserve", juge-t-elle.
"On n’est pas ambassadeur du président, mais ils viennent tous les ans au mois d’août à la conférence des ambassadeurs et reçoivent une feuille de route. Dans ces ambassadeurs il y a des anciens ministres, comme Jean-Pierre Jouyet (ancien secrétaire d'État sous Nicolas Sarkozy puis secrétaire général de l'Élysée sous François Hollande, ndlr), qui acceptent un devoir de réserve. Il y a deux métiers : une mission diplomatique, et une activité politique."