Une femme de tête et une mère courage : Andrée Sarkozy, la mère de Nicolas Sarkozy, est morte dans la nuit de mardi à mercredi à 92 ans. "Elle était une mère structurante pour les trois frères", les trois enfants qu’elle a eus, raconte l'éditorialiste d’Europe 1 Catherine Nay, qui l’a rencontrée à plusieurs reprises pour écrire la biographie de l’ancien président, Un pouvoir nommé désir (Grasset).
Elle élève seule ses trois enfants. À 24 ans, "Dadue", comme elle est surnommée, épouse en 1950 un bel Hongrois aristocrate, qui a fui le communisme et se trouve sans situation. De cette union naissent trois garçons, Guillaume, Nicolas et François, qu’Andrée Sarkozy finira par élever seule. "Pal Sarkozy était invivable, coureur, cavaleur, menteur. Alors Dadue fait ses valises, retourne chez son père, et termine ses études avant de devenir avocate", poursuit Catherine Nay. Andrée Sarkozy se levait chaque jour à 5h30 : elle est le "premier exemple pour Nicolas Sarkozy de la France qui se lève tôt", commente-elle.
Des règles strictes à la maison. "De leur mère, les enfants retiennent l’optimisme. Elle disait qu’il faut toujours prendre le bon côté des choses. On ne se plaint pas et on ne parle pas de soi", détaille encore notre éditorialiste. Fille de médecin, Dadue imposait des règles strictes : avoir de bonnes moyennes en classe, pratiquer le sport et être propre. "C’était une famille hors des conventions d’après ses amis. Elle organisait souvent des dîners avec des avocats car elle militait pour l'abolition de la peine de mort."