La maire de Paris Anne Hidalgo a rendu dimanche un hommage appuyé à Benoît Hamon, grâce à qui la gauche a "repris des couleurs", en ouverture de la convention d'investiture du vainqueur de la primaire du PS et de ses alliés.
"Nous étions presque condamnés à mort". "Merci à toi Benoît. Il y a encore quelques semaines nous étions en voie de disparition, relégués dans les profondeurs du classement, nous étions dans le gruppetto (...) aujourd'hui nous sommes de retour dans le peloton de tête", s'est réjouie Anne Hidalgo, qui a rappelé que Paris a "massivement participé" à la primaire. "Nous étions presque condamnés à mort, à une disparition immédiate, nous avons repris des couleurs", a insisté l'édile parisienne devant les quelque 2.000 personnes présentes à la Mutualité.
"Oui, les sujets environnementaux sont des sujets d'une élection présidentielle". Soulignant qu'"il n'y a pas de plus grand défi que le défi climatique", la maire de la capitale a remercié le candidat d'avoir "placé ce débat au coeur de (...) cette élection présidentielle". "Tu as eu raison de de dire que la dette environnementale est la première des dettes que nous ayons à régler pour nos enfants", a-t-elle ajouté. "Oui, (les sujets environnementaux) sont des sujets d'une élection présidentielle. Ce ne sont pas des sujets pour bobos !", a-t-elle lancé. "Avoir un idéal ça n'est jamais vulgaire (...) dérisoire", a-t-elle encore affirmé, alors que la crédibilité du programme de Benoît Hamon a été attaquée par ses adversaires lors de la campagne de la primaire socialiste élargie.
"Rassembler c'est agréger, ça n'est pas soustraire". Rappelant avoir partagé avec Benoît Hamon le même bureau, lorsque tous deux travaillaient au côté de Martine Aubry sous le gouvernement de Lionel Jospin, elle a souligné ses "qualités". "La vision de l'homme providentiel me fait peur, je préfère ton humilité et ton sens du travail (...) Je sais que tu as les reins solides pour porter tout cela", a-t-elle dit. "Aujourd'hui, nous nous rassemblons", "continuons de nous rassembler autour de Benoît", a-t-elle lancé à la salle, en demandant aux écologistes, aux communistes, aux humanistes de "prolonger la dynamique de la primaire". "Rassembler c'est agréger, ça n'est pas soustraire (...) Tu vas continuer à agréger autour de toi", a aussi affirmé la maire de Paris, vraisemblablement en réponse aux injonctions de Jean-Luc Mélenchon, qui a demandé à Benoît Hamon de se séparer de ceux qui ont écrit la page du quinquennat.
>> Alexis Bachelay, porte-parole du candidat socialiste à la présidentielle, veut "tendre la main à des écologistes et des communistes" :
Alexis Bachelay : "Battre François Fillon à la...par Europe1fr