En direct de la tour Eiffel, "le plus bel endroit de la plus belle ville du monde", Anne Hidalgo est revenue mercredi sur Europe 1 sur le plan de relance historique annoncé suite à la crise du coronavirus. La maire socialiste a rappelé que les élus parisiens avaient voté un ensemble de mesures de soutien destinées à faire repartir l'économie de la capitale. Elle a aussi rappelé que le tourisme en bénéficiera en grande partie pour éviter la faillite de beaucoup d’entreprises du secteur.
"Il va falloir relancer le tourisme mais pas sous les mêmes formes", a prévenu Anne Hidalgo, profitant du contexte pour réinventer un secteur vital pour la capitale. "Il faut absolument que l'on en profite pour revoir le modèle tout en soutenant les entreprises et les entrepreneurs.", a affirmé la maire affiliée au Parti socialiste.
"Le tourisme perturbe parfois la ville parce qu'il y est trop nombreux", a-t-elle ajouté, avant d'égrainer plusieurs sujets de réflexion selon elle. "L'organisation des Jeux olympiques, nettoyer la Seine pour pouvoir nager dedans, rénover la flotte de taxis parisiens pour qu'elles soit moins polluante."
"Ça va être très long"
La maire de Paris depuis 2014 a rappelé que l’absence des "Américains et des Asiatiques" depuis le mois de mars avait eu "des conséquences en chaîne pour l'hôtellerie, les bars et restaurants" et que le conseil de Paris avait fait en sorte qu'ils "ne mettent pas la clé sous la porte".
Une situation qui risque pourtant de s'éterniser puisque le secteur aérien n'annonce pas une reprise avant 2023. Anne Hidalgo a tenu à rappeler que la capitale avait déjà connu cette situation lors des attentats de 2015. "A l'époque j'avais déjà fait un travail auprès des tours-operators pour le demander de revenir et on avait réussi à rétablir la situation. Mais ça va être très long."
Pour parvenir à cette relance, Anne Hidalgo appelle l'Etat à mieux travailler avec les collectivités. "Le seul levier des communes n'est pas assez suffisant. 70% d'investissement public est porté par les collectivités locales et s'il y a un frein à cet investissement il ne pourra pas y avoir de relance", a-t-elle conclu.