C'était l'événement de la campagne présidentielle jeudi. Le président-candidat Emmanuel Macron, donné en tête au premier tour dans tous les sondages, a présenté son programme devant les Français lors d'une conférence de presse à Aubervilliers, près de Paris. RSA, école, santé... Le président sortant a évoqué les thèmes centraux de sa politique s'il est réélu le 24 avril prochain, au soir du second tour. Ses adversaires ont réagi à sa prise de parole dans la foulée.
"Macron veut inventer le travail à sept euros de l'heure !"
La candidate des Républicains Valérie Pécresse (LR) a été l'une des premières à réagir. "Vous promettez 'un grand débat permanent' avec les Français, mais comment vous croire alors que vous les privez du débat le plus important, celui de l'élection présidentielle ?", a fustigé la présidente de l'Île-de-France. Elle faisait référence à sa décision de ne pas débattre avec les autres prétendants à l'Elysée. Sur Twitter, la candidate a également décrié un "projet du déni et de la contrefaçon".
Emmanuel Macron nous a présenté son projet : c’est un projet du déni et de la contrefaçon.
— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 17, 2022
Du déni sur tous les sujets d’ordre républicain et de la contrefaçon sur les retraites, le nucléaire, sur l’agriculture, sur le RSA. Qui peut encore le croire aujourd’hui ? #Pecresse2022pic.twitter.com/fcrvCfwBuR
À gauche, les critiques ont essentiellement porté sur le volet social. La candidate d'extrême gauche Nathalie Arthaud (LO) est revenue sur la réforme du RSA : "15-20 heures de travail par semaine pour le RSA. En plus de la retraite à 65 ans, Macron veut inventer le travail à sept euros de l'heure ! Encore moins que le Smic !". Pour le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon (LFI), "le projet Macron, c'est la maltraitance sociale généralisée. Et la destruction des services publics fondamentaux. Une politique datée des années folles du libéralisme".
"Macron promet cinq ans de malheur en plus pour le monde du travail. Cinq ans de réformes anti-populaires. Cinq ans de services publics encore plus dégradés", a renchéri le communiste Fabien Roussel, critiquant un "programme de casse".
La seule question qui vaille : combien Macron a-t-il payé McKinsey pour un tel programme de casse ? #Macron#Aubervilliers
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) March 17, 2022
Pécresse candidate cachée du macronisme ?
Le candidat de Reconquête, Éric Zemmour, a aussi réagi peu après la conférence de presse du président-candidat. "Emmanuel Macron vient d'avouer que Valérie Pécresse était bien la candidate cachée du macronisme", a-t-il tweeté. Marine Le Pen a de son côté dénoncé que le chef de l'État ait "déjà promis de revivifier la démocratie", mais qu'il n'avait "tenu aucune de ses promesses dans ce domaine".