Florian Philippot, vice-président du Front national (FN), a raillé mercredi la constitution d'un "parti unique mondialiste" alors que plus d'une centaine d'élus des Républicains et de l'UDI ont signé un appel à saisir la "main tendue" d'Emmanuel Macron après la nomination d'Edouard Philippe à Matignon.
"Le parti unique mondialiste". "C'est une grande clarification. On nous a fait croire pendant des décennies qu'il y avait un clivage irréductible entre la gauche et la droite, alors que les Français constataient la même politique d'échec", a déclaré Florian Philippot sur France 2. "Aujourd'hui se constitue le parti unique mondialiste avec des Républicains. Je crois que plus de 170 d'entre eux ont déjà signé, ce qui prouve que ce parti "n'est en rien" une "opposition crédible et qu'on a besoin aux législatives de députés qui éviteront de donner les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron, de députés FN, de députés qui défendent le patriotisme", a développé le vice-président du FN.
Un "exercice de communication". Interrogé sur le report de 24 heures de l'annonce du gouvernement, Florian Philippot a évoqué un "exercice de communication". "On reporte l'annonce des ministres pour donner le sentiment qu'on est un gouvernement de M. Propre". "Ils auraient dû commencer par le Premier ministre lui-même, puisqu'il a reçu, Edouard Philippe, un blâme de la Haute autorité pour la transparence de la vie politique en ayant refusé d'évaluer son propre patrimoine, en tout cas ses biens immobiliers, ce qui n'est pas un gage extraordinaire en matière de renouvellement des pratiques", a poursuivi le député européen du FN.
Marine Le Pen elle-même épinglée pour sa déclaration de patrimoine. La présidente du FN, Marine Le Pen, a elle aussi été épinglée par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) qui jugeait "manifestement sous-évaluées" les déclarations de patrimoine établies en 2014 par elle-même et son père Jean-Marie Le Pen lors de leur élection au Parlement européen. La HATVP a transmis ces déclarations au Parquet national financier (PNF) qui a ouvert une enquête préliminaire pour "sous-évaluation" du patrimoine immobilier de Marine Le Pen, en partie détenu avec son père. L'administration fiscale conteste aussi son évaluation et a entamé une procédure de conciliation.