Elisabeth Borne marche sur des œufs. La Première ministre se rend à l'Assemblée nationale ce mercredi après-midi. Elle cherche à consolider le groupe Renaissance, alors qu'une législature particulièrement difficile s'annonce. Elle doit montrer qu'elle est aux commandes d'une majorité, certes pour le moment relative, mais tout de même une majorité. La Première ministre assiste donc mercredi après-midi à la réunion du groupe qui va désigner le candidat de la coalition présidentielle au perchoir de l'Assemblée.
"Il ne faut pas que l'on ait le sentiment que c'est la technique qui gouverne"
L'occasion d'appeler les députés à faire bloc, alors que plusieurs poids lourds de la macronie considèrent qu'elle doit partir. "Les temps exigent que le ou la Première ministre soit politique, que l'on n'ait pas le sentiment que c'est la technique qui gouverne", a même déclaré François Bayrou ce mercredi matin. Une manière de faire savoir, sans citer son nom, qu'aux yeux du président du MoDem, Élisabeth Borne n'est clairement pas la femme de la situation.
Des propos pas vraiment appréciés par l'entourage de la locataire de Matignon qui relativise. Un conseiller explique que le président du MoDem a toujours été contre la nomination d'Elisabeth Borne. "C'est la femme de la situation. Elle sait parfaitement gérer les dossiers et trouver des consensus", insiste-t-il.
Même si l'avenir de la Première ministre est incertain, ce qui est sûr pour le moment, c'est qu'elle restera à Matignon au moins encore quelques jours, puisqu'elle recevra tous les présidents des groupes parlementaires la semaine prochaine. La Première ministre Élisabeth Borne avait remis mardi sa démission au président Emmanuel Macron, qui l'a refusée "afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche et agir en ces jours".