Après le débat dans les studios de la Plaine Saint-Denis, les candidats ont rejoint leurs supporters dans leur QG respectif. Marine Le Pen s'est rendue rue du Faubourg Saint-Honoré, à quelques pas de l'Elysée, où l'attendaient une trentaine de militants.
"Ça a été incroyable !" Lorsqu’elle entre dans la pièce, les fans laissent éclater leur joie. "Ça a été physique", confie la présidente du Front national. "Je la félicite, c’est incroyable ce qu’elle a fait, comment elle a discrédité ses adversaires ! Comment elle s’est moquée de Fillon et de Macron ! Ça a été incroyable", lâche un militant enthousiasmé.
Macron au centre de la discussion. La candidate frontiste revient avec ses soutiens sur la soirée, et très vite la conversation glisse vers Emmanuel Macron qui la talonne dans les enquêtes d’opinion. "J’essaye d’imaginer ce que pourrait être ce garçon s’il accédait à une responsabilité. Je ne suis pas sûr qu’il soit pris au sérieux", estime-t-elle avant de reconnaître, ironique, qu'"il ne manque pas de ce talent, qui n’est pas donné à tout le monde, de parler pendant cinq minutes en nous disant strictement rien".
Meilleur ennemi. À côté d’elle, François estime que le candidat d’En marche ! est l’adversaire idéologique du FN : "Elle est la seule à défendre la souveraineté, à croire encore en la nation. Macron dit clairement qu’il ne croit plus en la France, c’est ce qui se dégage de ses paroles je trouve. En cela, il est l’adversaire le plus palpable". La fille de Jean-Marie Le Pen reste une quinzaine de minutes avant de quitter les lieux, lançant à ses troupes : "Il va falloir continuer de tracter dans les jours qui viennent".