Cela fait dix ans, jour pour jour, que Marine Le Pen est à la tête du Rassemblement national, ex-Front national. Mais la présidente du RN ne se satisfait pas de cet anniversaire. Candidate pour la troisième fois à l’élection présidentielle, elle est déjà tournée vers 2022. Et au Rassemblement national, c’est avec satisfaction qu’on regarde les dix dernières années pour mieux se projeter sur celle à venir. L’objectif est clair : cette fois, c’est de gagner, après les échecs de 2012 et 2017.
Marine le Pen le revendique : "Le RN a réussi sa mue, de parti d’opposition à parti de gouvernement". "On a pris de la maturité", ajoute un proche de la candidate à la présidentielle de 2022. Et pas question de refaire certaines erreurs, Marine Le Pen étant notamment lucide sur son débat raté de l'entre-deux tours en 2017.
Entourée d'économistes, de fiscalistes et de hauts fonctionnaires
Au RN, ils ont peu de doute sur la présence de leur candidate au second tour, et tous les scénarios sont envisagés. En petit comité, Marine le Pen n’exclut pas qu’Emmanuel Macron ne soit pas candidat. "Il pourrait ne pas être désireux, il n’est pas politique", veut-elle croire.
Marine le Pen s’est aussi mise au travail, notamment avec des économistes, fiscalistes et hauts fonctionnaires, pour échafauder un programme de reconstruction économique, "un défi majeur de la campagne", analyse-t-on dans son entourage. L’enjeu pour Marine le Pen est d'apparaître comme une alternative crédible. Et pour parler à tous les Français, la présidente du RN ne fait pas mystère de sa volonté de quitter la présidence du parti le temps de la campagne.