Pressé par le chef de l'État d'inscrire à l'ordre du jour de nouveaux chantiers, le gouvernement s'est réuni lundi pour revoir en profondeur le calendrier des réformes.
Comment le gouvernement va-t-il s'organiser pour mener les réformes lancées par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse, jeudi dernier ? Ministres et secrétaires d'État se sont réunis lundi à Matignon "pour construire le 'qui fait quoi, et quand' de la majorité, ce qui nous permettra ensuite dans les mois qui viennent de dérouler l’ensemble de notre action", a présenté Édouard Philippe.
Embouteillage législatif
"Je sais que beaucoup sont impatients, le président de la République nous a demandé d’aller vite, il a raison. Et nous, nous sommes déterminés à faire vite et à faire bien", a-t-il insisté. Mais la volonté du Premier ministre se heurte pourtant à un problème de calendrier : entre les réformes en cours et les chantiers à ouvrir, il faudra revoir les priorités, avec un embouteillage législatif à éviter. C'est la raison pour laquelle des cadres de la majorité ont également été conviés à cette réunion.
La loi de bioéthique sans doute repoussée
Si rien n'a filtré de cette réunion, l'agenda des réformes se dessine progressivement. À l'été, Emmanuel Macron a prévu de mettre trois réformes "sur le gril" : la réforme constitutionnelle, celle des retraites et celle de l'assurance-chômage. Viendront ensuite, à l'automne, la baisse d'impôts sur le revenu, la réindexation des retraites de moins de 2.000 euros ou encore la réforme de certaines niches fiscales.
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En contrepartie, la loi sur l'audiovisuel public et la loi de bioéthique pourraient être repoussées. "Il faudra sans doute attendre début 2020" pour l'adoption de ce texte, prévient un conseiller ministériel, alors qu'elle devait initialement être votée "courant 2019".