Elle ne sera pas restée trop longtemps sur la touche. Le 28 avril dernier, Agnès Saal présentait sa démission de son poste de PDG de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) après avoir été avoir pointée du doigt pour avoir dépensé pour plus de 40.000 euros de frais de taxi en moins d'un an aux frais de l'INA. Trois semaines plus tard, elle a retrouvé un poste au ministère de la Culture.
Un boulot de… RH au ministère de la Culture. Rattachée au secrétariat général de la rue de Valois, Agnès Saal sera dorénavant chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Selon le journal Le Monde, qui a dévoilé cette information, "il s'agit d'une réintégration automatique, conformément aux statuts de la fonction publique. Cette réintégration n'exonère d'ailleurs pas Agnès Saal d'une éventuelle procédure disciplinaire".
"Un sentiment d'injustice". "Tout le monde au ministère a pu la croiser dans les couloirs", nous confirme Cécilia Rapine, secrétaire générale adjointe de la CFDT rue de Valois. "Il y a un sentiment d'injustice, c'est évident. On ne remet pas en cause son professionnalisme mais il y a eu un très gros dérapage et elle retrouve aussitôt un poste. Alors qu'il y a plein d'agents qui n'ont pas commis une telle faute et qui attendent toujours des nominations qui n'arrivent pas".
40.000 euros de frais de taxi en moins d'un an. Pour ceux qui seraient passés à côté de l'affaire, voici un petit rappel des faits. En moins de dix mois, Agnès Saal, alors PDG de l'INA, aurait dépensé pour 40.915 euros de taxis, dont 7.600 euros pour son fils qui disposait d'un code de réservation auprès de la compagnie G7. Dans le détail, l’INA aurait réglé 266 courses pour 7.840,66 euros les week-ends et jours fériés au nom de la présidente. C'est une lettre anonyme envoyée par un corbeau à tous les administrateurs de l'INA qui avait révélé l'affaire.
A l'INA, Agnès Saal vient juste d'être remplacée par Laurent Vallet, ancien président de l'IFCIC, l'Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles.